But du blog


"Avant de devenir une véritable doctrine de gouvernement, le fascisme, dont les origines et le processus politique sont exposés ici, a dû, nécessairement, se donner des bases économiques solides. Il est même permis de dire que, sans ces assises, le fascisme n’aurait jamais pu vivre. Il est possible d’ailleurs que son évolution, à la fois économique et politique, ne soit pas terminée dans le pays même où il a pris naissance : en Italie. L’origine de ce mouvement, la qualité de ses aspirateurs, démontrent bien que le fascisme est d'ordre économique. [...] La mise en tutelle de tous les Etats par la finance et la grande industrie internationale a précipité l’avènement du fascisme. Et on peut tenir pour certain que les industriels italiens avaient derrière eux, avec eux, tous les grands potentats bancaires et industriels, surtout ceux d’Angleterre et d’Amérique".
Pierre Besnard (1886 - 1947)

Ces quelques lignes datent d'avant la seconde guerre mondiale. Dans son texte, intitulé Le fascisme économique, Pierre Besnard fait une analyse lucide des logiques économiques et industrielles ayant encouragé l'avènement du fascisme en Italie. Plus que jamais, elles semblent de première actualité, alors que les gouvernements occidentaux mènent aujourd'hui des politiques qui répondent à des impératifs identiques, même s'ils ne dévoilent pas ouvertement le nom du régime qu'ils instaurent progressivement au nom d'une "crise" qui s'avère être une aubaine pour quelques élites oligarchiques et financières.

Tout comme Pierre Besnard en son temps, ce blog souhaite inciter à réfléchir aux logiques guidant les politiques d'austérité qui sont aujourd'hui imposées au peuple pour le bénéfice de quelques-uns. Pour cette raison on y trouvera à la fois des textes, des vidéos, des références bibliographiques, des musiques, des jeux vidéo ou tout autre document permettant de rendre manifestes les nouvelles formes de fascisme économique à l'oeuvre dans nos sociétés. Vous trouverez aussi des entretiens ou des comptes-rendus d'actions citoyennes que je souhaite mener dans le cadre de cette réflexion.

Ce blog est notamment né et animé par un devoir d'insurrection, tel qu'il est énoncé dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 24 juin 1793 : "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs". Parce qu'assister à une injustice sans la dénoncer, c'est en partie y collaborer, il faut donc lire dans ce site un refus d'assister sans agir aux entreprises de destruction des acquis sociaux qui se généralisent à présent, sous l'impulsion d'un fascisme économique qui structure les politiques de nos "représentants".

Je suis ouvert aux propositions rédactionnelles, artistiques, etc., n'hésitez pas à me contacter pour me faire part de vos propres pistes de réflexion !

6 août 2013

La crise en Grèce et les ravages des politiques "d'austérité"

Voici un documentaire passionnant qui témoigne à la fois des horreurs des politiques économiques imposées en Grèce, mais qui dessine aussi des pistes de réflexion permettant d'entrevoir des alternatives, voire des moyens de résistances. Vous trouverez sous le lien de la vidéo, la note d'intention des auteurs par rapport à ce documentaire.



Note d'intention issue du communiqué de presse

Alertés et interloqués par l’état de délabrement du niveau de vie et de la «démocratie» grecque, les réalisateurs de Dédale ont souhaité aller constater par eux-même la souffrance des Athéniens.

Le but initial du documentaire était de palier au silence des médias dominants, qui taisent la situation et se concentrent uniquement sur le volet financier des événements. Il s’agissait d’aller observer la situation sociale et d’en témoigner ici afin de rester en alerte, conscient des politiques européennes à
l’oeuvre à quelques 2000 km de la France.

Mais de ces rencontres, humaines, touchantes, de ces personnes qui se sont révélées devant nous avec leur pauvreté récente et brutale, avec leur soif de raconter leur quotidien et leur envie de voir dérailler la mécanique gouvernementale, de tous ces mots échangés est né autre chose.
On nous a raconté comment la vie s’organise dans la crise, et ce qu’il faudrait réaliser après celle-ci. On nous a parlé d’assemblées de quartier. Nous avons été les voir. De même nous avons vu des jardins partagés, des repas collectifs, des centres sociaux, un hopital, tous autogérés. Nous avons vu la vie prendre le pas sur les oppressions et le sujet du film a évolué : de toute cette urgence est né une nécessité de penser l’organisation de la cité autrement.
Le fil de la politique est tombé entre nos mains et c’est en le suivant que nous avons été amenés à rencontrer différents penseurs contemporains : Costas Charitakis,
Etienne Chouard, Yannis Youlountas, Corina Vasilopoulou...

Dédale, c’est le déroulement de ce fil : des souffrances du quotidien imposées par l’austérité, à la réflexion autour d’un système en panne, nous aboutissons à la conceptualisation d’un régime qui serait réellement démocratique.